Montagne toute mangée par des indiens fousCoucou les loulous, de retour de Mahabalipuram, où les habitants ont tous une grave maladie : ils sont nés avec un marteau et un burin à la place des mains et ne peuvent pas s'empêcher de tailler tout ce qui ressemble à de la roche. Ainsi, après avoir sculpté des temples, éléphants, grottes dans toutes les montagnes alentour, ils ont dû se résoudre à aller chercher de la roche plus loin pour assouvir leur passion. Ils en font des statuettes qu'ils vendent aux touristes, majoritairement indiens venus s'extasier devant ces temples à l'abandon.

Je reviens de ce week-end avec une statuette de Ganesh en marbre rose (décidément ma divinité préférée). Prfft, quand je pense que l'excédent de bagages coûte 40 euros/kg, faut que je me calme.

La plage avec le Shore Temple

Sinon le tsunami est passé par là, la reconstruction se fait assez mollement, y'a encore des épaves sur la plage et de nombreuses huttes provisoires. Souvent, le courant saute, c'est marrant quand il fait nuit noire et que les chiens se mettent à hurler.

Et dans la région du Tamil Nadu, comme dans le Kerala, la prohibition est la règle. L'alcool ne peut être vendu que dans les magasins d'état, avec des avertissements pas très rassurants en prime : "Liquor ruins country, family and life". Les restaurateurs ont plusieurs techniques pour dissimuler les bières qu'ils n'ont pas le droit de nous servir. Le plus classique est d'envelopper la bouteille de bière dans un papier journal. Plus original, la technique dite du "thé qui mousse", où la bière est servie dans une théière. C'est ridicule mais ca a l'avantage de la garder au frais.

On a atteint la deuxième moitié du stage, ca se fête ! C'est pas qu'on s'emmerde en Inde, mais le manque de choses typiquement francaises commence a se faire sentir. La nuit, je rêve de steaks hachés décongelés, de coquillettes avec de la sauce italienne en boîte de conserve mangées directement dans la casserole, enfin, tout ce qui composait mon alimentation quotidienne il n'y a pas si longtemps. Heureusement, avec d'autres francais, on arrive petit à petit à s'organiser, à trouver des vraies pâtes italiennes planquées dans les rayons de nouilles chinoises, et un resto avec de la vraie viande de boeuf qui pour le moment ne s'est pas attiré les foudres des fanatiques de vaches sacrées.