Non-dépitude de l'Inde

mercredi 28 février 2007

Dépitude du vide

L'énorme Ganesh rose encadré au mur me pousse à retourner en Inde. Le petit Ganesh porte-encens en marbre rose a l'air assez d'accord, d'ailleurs.

Ça viendra ! En attendant, y'a Joe l'Indien qui reposte, il s'applique à raconter les détails de son aventure en solitaire dans l'Himachal Pradesh et le Ladakh.

Et pour patienter, quelques vidéos marrantes.

D'abord Kumar the Indian Gay. Martin, s'il nous écoute, pourra certainement nous confirmer l'authenticité de l'individu :

Et Misère Joyeuse, un monument du cinéma, les aventures prodigieuses de Didier Super dans le Tamil Nadu :

Merciii, merciiii, merciii, tsunami !

mardi 18 juillet 2006

Dépitude des 3 différences

Un petit jeu pour faire passer le temps : trouvez les 3 différences qui se sont glissées entre ces deux photos.

Beau !!! Moche !!!

lundi 17 juillet 2006

Dépitude des transports 2

biteNous vous avions déjà parlé des risques que comportaient l'emprunt des bus indiens. Dans les routes himalayennes, cela prend une dimension plus terrifiante encore.

Au terme de notre trek, nous sommes arrivés sur un col à 4950 mètres, traversé par la route Manali-Leh, deuxième route carrossable la plus haute du monde. Carrossable est un bien grand mot, puisque dans les hauteurs, la route se limite bien souvent à un tas de cailloux suffisament dense pour ne pas s'écrouler sous le poids d'un camion.

nbiteC'est en camion que nous avons atteint Keylong. Le camion était conduit par un sikh, qui comme pas mal de sikhs commerçants du Nord, ne lâchent rien, et nous a fait payer 200 roupies pour quatre heures de route. En plus, on devait se cacher des barrages de police, et vous imaginez bien que dissimuler 1m98 de Rod, c'est pas facile facile.

En plus, la route, bien que parfois bitumée, ne comporte aucune signalisation mais plein de messages philosophiques de prudence. D'étranges réflexions me traversaient l'esprit en observant la route :

  • pourvu que le pont tienne...
  • pourvu qu'il n'y ait pas de camion derrière ce virage
  • espérons que trois roues par terre suffisent à assurer l'équilibre du camion.

Vous l'aurez compris, la route n'est pas large, et par endroits on à peine à imaginer qu'un camion et un bus peuvent se croiser sans se toucher. D'ailleurs, des fois, ça ne passe pas :

bite bite

jeudi 15 juin 2006

Dépitude du sikhisme

Le sikh de gauche est violent car il joue à Quake III Arena quand le chef a le dos tourné. Comme quoi je suis pas le seul à rien branler dans ce labo...

Le sikh de droite est un prètre, il ne ferait pas de mal à une mouche. Le couteau, c'est juste traditionnel.

Et Guri (mon collègue le sikh geek) n'accepte de figurer sur mon blog qu'à condition que je vous assène quelques vérités sur sa religion. Donc voilà :

  • le sikh est fier. Tous les sikhs du monde exercent des métiers évolués, il n'y a pas de sikhs mendiants.
  • le sikh ne se rase jamais ni ne se coupe les cheveux. Guri travaille sa barbe pour ne pas que ça devienne une grosse touffe, comme pas mal de sikhs.
  • le sikh ne boit ni ne fume. Guri est méchant car lui boit quelquefois. En plus, il ne porte même pas son couteau traditionnel sur lui en permanence.
  • le sikhisme est la plus jeune religion du monde, fondée au XVème siècle. Le haut lieu du sikhisme est le Temple d'Or d'Armitsar, on ne manquera pas d'y passer pendant notre périple dans le nord.
  • et bien entendu, le sikh ne sort jamais sans son turban. Il y en a plusieurs sortes, dont le "tradi" (comme sur la photo) et le turban dit "schtroumpf" quand le sikh est trop mou le matin pour mettre le tradi. Par conséquent, le sikh n'aime pas du tout la loi sur la laicité en France, qui pour lui revient à interdire le port d'un simple vêtement, tout comme on interdirait les chemises. Je ne suis pas trop au courant de l'application de la loi pour les sikhs qui vont à l'école en France, mais au cours de mon séjour j'ai pu constater que la conception indienne de la laicité est plus aboutie que la conception française (parce que la société indienne est multireligieuse depuis des millénaires). Ici, on voit ça comme "l'équidistance de l'Etat entre toutes les religions et l'athéisme", et rien ne justifie, selon cette conception, d'interdire une certaine façon de se vêtir, même s'il y a une connotation religieuse derrière. Selon un grand philosophe indien, (Amartya Sen), la loi française viole cette équidistance et n'est donc pas laique.

Enfin rassurez-vous, Guri est beaucoup plus fréquentable que le sikh de James Bond Octopussy qui lui est vraiment très très méchant :